L’Atlantique pour point de départ, le delta du Danube en ligne de mire

Tourisme

Au pied du pont de Saint-Nazaire, le nouveau totem de l’Euro vélo 6, annonce la couleur : la mer Noire à 3 800 km ! Déjà on y rencontre des candidates résolues au voyage au long cours, le long du canal de la Martinière, ou l’étonnant bord de l’eau de la digue de Corsept, entre Saint-Brevin-les-Pins et Paimbœuf.

Saint-Brevin-les-Pins, kilomètre zéro

L’ambitieuse transversale européenne entame sa course à l’endroit précis où le fleuve Loire achève son parcours pour épouser l’Atlantique… C’est à Saint-Brevin-les-Pins en effet, au pied même du pont de Saint-Nazaire, que se situe le point de départ officiel de l’ambitieuse transversale européenne, tout à la fois ligne de départ et d’arrivée de la déjà célèbre Loire à Vélo. L’itinéraire cyclable ligérien qui fait route commune avec l’Eurovelo 6 jusqu’à Nevers, soit sur les 600 premiers kilomètres de l’itinéraire. Si elle ne pensait pas être élevée un jour à la dimension européenne, la petite station de Saint-Brevin-les-Pins cultivait depuis longtemps déjà une relative mais enviable notoriété. Créée à la fin du XIXe siècle, elle avait fait le bonheur, depuis, de générations entières de vacanciers amoureux de ses deux longues plages, que sépare la pointe du Pointeau.

Saint-Brevin-les-Pins peut, aujourd’hui, voir l’avenir en grand

Elue point de ralliement de la Loire à Vélo avant d’être celui de la grande transversale cyclable européenne, elle a pu inaugurer, au début de l’été 2010, le premier mât totem lui permettant d’en revendiquer l’honneur. Partant très précisément du lieu-dit le Débarcadère, point d’embarquement et de débarquement du bac qui, avant la construction du pont de Saint-Nazaire, reliait les deux rives de l’embouchure, l’itinéraire cyclable suit d’abord la digue de Corsept sur une dizaine de kilomètres pour rejoindre Paimbœuf, premier port d’importance de la Loire fluviomaritime. Le vis-à-vis de la zone pétrochimique de Donges, sur la rive droite, n’y est certes pas des plus motivants. Mais le petit havre de Paimbœuf ne manque pas de charme… Donnant sur un estuaire qui dépasse ici les 2 km de large. On les perdra rapidement de vue tous les deux. Peu après, le cheminement de la Loire à Vélo entre en effet dans l’étrange espace naturel entourant le canal de la Martinière et l’île Massereau.

Du pont de Saint-Nazaire au port de Nantes

Première étape le long d’une voie d’eau oubliée. Au départ de Saint-Brevin-Les-Pins, l’itinéraire cyclable hésite encore, jusqu’à Paimbœuf, à suivre l’estuaire sur le cheminement qui lui revient de droit. Espace sensible et fragile, la digue de Corsept est pourtant le seul sentier-promenade gratifié d’un parcours avec vue sur le large estuaire. Ce qui ne compromet en rien la seconde partie de l’étape tenue, elle, délibérément à distance du grand fleuve. Peu après Paimbœuf, l’itinéraire de la Loire à Vélo fait emprunter, sur près de 20 km, un passionnant chemin de traverse… Un ancien canal maritime creusé sous Napoléon III pour permettre aux gros navires marchands de remonter jusqu’à Nantes en évitant au passage le piège mouvant des bancs de sable ligériens. Les moyens modernes garantissent désormais sans difficulté la navigabilité du fleuve, le grand canal de la Martinière c’est son nom, a perdu sa raison d’être, et son activité d’autrefois. C’est aujourd’hui une zone naturelle préservée que l’on sillonne, de part et d’autre du large bras d’eau à la paix retrouvée. Pour les cyclistes, une authentique Voie verte qui offre le bonheur d’un long travelling aux airs de plat pays flamand, et qui rejoint, peu après l’ancienne écluse amont du canal, le quai d’embarquement du bac du Pellerin. L’un des deux traversiers gratuits les y attend, pour franchir la Loire dès avant l’entrée dans les quartiers ouest de Nantes, et conduire précisément sur le chemin fléché que préconise l’itinéraire officiel de la vélo-route européenne pour approcher, par Couëron et la rive droite du fleuve désormais, la vieille cité des ducs de Bretagne.

Le paradis pour les oiseaux

Les fans d’ornithologie ne pourront manquer, au passage, le pélé chez l’un de leurs plus illustres prédécesseurs. C’est dans les marais de la rive droite entourant Couëron que le naturaliste Jean-Jacques Audubon (1785-1851) passa son enfance. II se passionna très vite pour les innombrables oiseaux du bord de l’eau au point qu’il leur consacra sa vie. II commença par les dessiner, puis, émigrant aux Etats-Unis, par les peindre avec un souci de l’observation et du détail qui allait en faire l’un des pionniers mondiaux de l’écologie. Avec 500 000 membres, la National Audubon Society est aujourd’hui la plus importante association de protection de la nature.

La découverte d’endroits magiques

Même sur les quelques tronçons de route encore provisoire, l’itinéraire est systématiquement balisé. Au Pellerin, l’un des deux bacs gratuits que peuvent emprunter, ainsi que quelques voitures, les touristes à vélo pour rallier la rive d’en face et… la piste qui les mènera à Nantes. Le joli petit phare de Paimbœuf, vigie d’un port miniature qui n’est pas moins charmant.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *